Le Harrar, Djibouti, Aden... Pas de doute, le jeune Monfreid marche bien sur les traces de Rimbaud. Mais la littérature ne l'intéresse guère ; pas plus que la civilisation, ces petits comptoirs coloniaux où il étouffe. Il lui faut l'air du large, le pont vibrant de son boutre, toutes voiles dehors fuyant coups de vent et tempêtes, en compagnie de ses fidèles Danakils, dont il porte le turban et le simple pagne. Remarquable marin, il trafique les perles et les fusils avec une égale audace, déjouant (le plus souvent) les pièges d'une administration sourcilleuse, rusant avec les marchands ou les pirates arabes, son racisme d'homme blanc (nous sommes en 1913) atténué par une intelligence et une réelle ouverture d'esprit. Monfreid n'est pas poète, mais homme d'action. Prodigieux conteur pourtant : cette mer aux flots limpides, illuminés sous un azur aveuglant, il a su comme personne en exprimer la toute-puissante magie. --Scarbo
Le Harrar, Djibouti, Aden... Pas de doute, le jeune Monfreid marche bien sur les traces de Rimbaud. Mais la littérature ne l'intéresse guère ; pas plus que la civilisation, ces petits comptoirs coloniaux où il étouffe. Il lui faut l'air du large, le pont vibrant de son boutre, toutes voiles dehors fuyant coups de vent et tempêtes, en compagnie de ses fidèles Danakils, dont il porte le turban et le simple pagne. Remarquable marin, il trafique les perles et les fusils avec une égale audace, déjouant (le plus souvent) les pièges d'une administration sourcilleuse, rusant avec les marchands ou les pirates arabes, son racisme d'homme blanc (nous sommes en 1913) atténué par une intelligence et une réelle ouverture d'esprit. Monfreid n'est pas poète, mais homme d'action. Prodigieux conteur pourtant : cette mer aux flots limpides, illuminés sous un azur aveuglant, il a su comme personne en exprimer la toute-puissante magie. --Scarbo
Karton Cilt, 234 sayfa
1994 tarihinde